A l'extrémité de la Provence, la haute vallée de l'Ubaye s'enfonce dans les montagnes vers les sommets des Alpes du sud
La haute vallée de l'Ubaye est l'ultime limite au nord-est de la Provence, elle se trouve dans les Alpes du Sud à près de 1500 mètres d'altitude, et s'élève vers des sommets à plus de 3000 mètres qui marquent la frontière avec le Piémont italien. Ici, le climat montagnard et la végétation alpine se marient avec l'ensoleillement qui rappelle la douceur provençale.
Cette vallée, malgré son éloignement, reste connectée à la Provence par la ropute routes qui longe la rivière, jusqu'au lac de Serre-Ponçon, où elle rejoint la vallée de la Durance qui donne accès à Sisteron, puis Marseille ou la vallée de Rhône.
Pour atteindre les sources de l'Ubaye, il faut s'enfoncer dans cette vallée reculée, depuis Saint-Paul-sur-Ubaye, à 1500 mètres d'altitude. La route sinueuse longe le cours impétueux du torrent de montagne. Le pont du Châtelet, enchâssé dans une profonde entaille rocheuse conduit à Fouillouse. Les hameaux parsèment la route, Petite et Grande Sérenne, Saint Antoine, ou La Barge, jusqu'à ce que la route carrossable se transforme en chemin à Maljasset, à 2000 mètres d'altitude. C'est le domaine des randonneurs qui partent en excursion vers le plan de Parouart, un ancien lac asséché et plus loin encore vers le col de Malacoste où le lac de Longet, où jaillit la source de l'Ubaye.
Les églises et chapelles des hameaux, avec leurs maisons basses couvertes de lauzes grises, belles dans leur simplicité, témoignent d'un passé où la vallée était bien plus peuplée qu'aujourd'hui. De plus de 1800 habitants au milieu du XIXe siècle, ils sont moins de 180 aujourd'hui. La vie austère et dure des paysans et éleveurs, affrontant les rigueurs de l'altitude, a poussé nombre d'entre eux à chercher fortune ailleurs, laissant derrière eux une vallée désormais presque déserte.
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Il subsiste aujourd'hui l'isolement et la beauté intemporelle de ce lieu suspendu hors du monde, un sanctuaire prisé des randonneurs, où l'âme se ressource dans une communion intime avec la nature.